Le prélude de Lohengrin de Wagner est utilisé 2 fois dans le film, à commencer par la scène ou l'on voit Hynkel jouer avec le ballon en forme de globe terrestre. Ici la musique est associé à la légèreté du ballon avec le suspense lié à l'incertitude de savoir ce qu'il va devenir: on rentre dans les rêves (et la folie) de Hynkel.
Cette même musique réapparaît à la fin du film dans le discours final.
Dans cette scène, la musique démarre lorsque le dictateur s'approche du globe et esquisse quelques pas de danse.
Même si la musique est très importante dans ce passage, rien n'indique que Hynkel l'entend vraiment. Il s'agit plutôt d'une musique qu'il imagine, il danse et se voit au milieu d'un ballet. C'est une sorte de voix intérieure.
Le globe explose sur un sforzando des cuivres. La musique change de caractère, de même que Hynkel change d'état d'esprit.
La musique de Wagner a été particulièrement appréciée et utilisée par les Nazis pour sa recherche de puissance et le développement parfois ambigu, d'une mythologie de personnages d'essence supérieure ou inférieure.
1813/1883
Compositeur allemand de la période romantique.
Lohengrin est le 6ème opéra de Wagner
"Le prélude de Lohengrin"
Richard Wagner
La scène du globe
Contexte de l'oeuvre: Le film est une caricature du contexte historique de l'époque:
Charlie Chaplin achève le scénario de ce film en 1938. A cette époque, Hitler, devenu dictateur en Allemagne, s'apprête à annexer l'Autriche. Le film sort à New York en 1940 alors que les états-unis ne sont pas entrés en guerre. Entre temps, Hitler a déclenché la 2nd guerre mondiale et conquis une grande partie de l'europe.
Moins d'un après le début de la seconde guerre mondiale et avant l'engagement américain, Charlie Chaplin tourne Le Dictateur pour dénoncer l'idéologie nazie et ridiculiser Hitler.
Résumé du film: Le film raconte l'histoire d'un pays la Tomainie, qui est dans les années 1930, sous le contrôle du dictateur Adenoid Hynkel qui rêve de dominer le monde. Pendant ce temps, dans le quartier juif de Berlin, vit un barbier qui est le sosie du dictateur. Le barbier, confondu avec Hynkel, prend sa place pour prononcer un discours humaniste et pacifique que la foule accueille avec joie.